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En seulement trois années de travail,
Orphaz a réussi à assimiler l'art de faire pousser le rock au beau
milieu d'une prairie de mélodies pop … Réunis en trio, Jean-Christophe
Girard (guitares, claviers et chant), Philippe Putatti (basse) et Arnaud
Gaillard (batterie) ont su réunir des influences aussi diverses que les
Beatles ou Sum41 et créer une musique jamais vraiment rock mais jamais
complètement pop non plus. Fort d'une véritable voix, de textes
construits mais aussi d'un réel sens rythmique, Orphaz visite peu à peu
tous les clubs parisiens, de La Balle Au Bond au House Of Live en
passant par La Scène Bastille ou l'Abracadabar et commence à faire
tranquillement son trou en province … Orphaz a pris le pari d'attaquer
" Les herbes folles " par des titres énergiques et puissants et de
refermer son album par des morceaux plus intimistes, plus posés … On
regrettera peut-être un peu la séparation entre la face rock et la face
pop, comme cela se faisait à la grande époque du vinyle, mais on ne
pourra que saluer le courage affiché par un groupe qui n'hésite pas à
bousculer l'ordre établi en imposant sa vision de la musique. Capable de
tarabiscotages assez épatants, le trio nous envoie très rapidement " Des
jours meilleurs ", " Pars " et " En équipage ", des morceaux entre
Sinclair et Calogero avec parfois quelques belles idées de mélodies.
Suffisamment téméraire pour planter coup sur coup une ballade imparable
et une autre plus relevée, Orphaz s'essaie à " L'essentiel " puis à " Ma
flamme " et retourne ensuite vers une pop un peu plus entreprenante. On
aurait aimé que Jean-Christophe s'aventure dans des vocalises un peu
plus audacieuses sur certains titres et qu'il s'éloigne par moments de
son côté crooner mais globalement l'ouvrage tient la route et se destine
à une clientèle majoritairement variété-pop qui y trouvera une bonne
occasion de se dévergonder. Le seul véritable regret vient de la
pochette qui ne colle pas vraiment au contenu et qui risque fortement
d'en rebuter plus d'un … (zicazine)
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